Thursday, December 30, 2010

Qui est le candidat Michel Martelly ?

Par Jeb Sprague
Haïti Liberté

[Ndlr.] Le texte qui suit est une traduction modifi ée de la version anglaise parue dans l’édition de la semaine dernière (Haiti Liberte V.4. No. 22. Michel Martelly, Stealth Duvalierist. P.9). Il est présenté sous un autre titre.

Dans la presse couvrant la crise électorale en cours en Haïti, le candidat à la présidence Michel « Sweet Micky » Martelly, que le candidat du Parti dirigeant Unité Jude Célestin a dépassé avec moins de 1% des votes avec qualifi cation pour le deuxième tour le 16 janvier, a été dépeint comme une victime de fraude électorale et comme le chef d’un soulèvement populiste contre le Conseil électoral provisoire (CEP) corrompu d'Haïti.

Certains ont mis en question son aptitude à devenir président en montrant du doigt ses bouffonneries vulgaires en tant que musicien konpa au cours des deux dernières décennies, lorsqu'il faisait des remarques avilissantes à l'endroit des femmes et périodiquement, baissait ses pantalons pour exhiber ses fesses.

Cependant, le vrai problème avec Martelly n’est pas sa morale lubrique, mais son histoire odieuse en politique et une étroite affi liation avec les «forces des ténèbres» réactionnaires, comme on les appelle en Haïti, qui ont étouffé chaque véritable tentative que les Haïtiens ont faite au cours des 20 dernières années, pour élire un gouvernement démocratique. Loin d’être un champion de la démocratie, Martelly a été une majorette au service de sanglants coups d’Etat et de régimes militaires auxquels il a peut-être même participé.

Stealth Duvalierism

Haiti, Michel Martelly, and the Presidential Selection of 2010
Znet and Haiti Liberte

December 20, 2010
By Jeb Sprague

In the media coverage of Haiti's ongoing electoral crisis, presidential candidate Michel "Sweet Micky" Martelly, whom ruling Unity party candidate Jude Célestin edged out of Haiti's Jan. 16 run-off by less than 1%, has been portrayed as the victim of voting fraud and the leader of a populist upsurge against Haiti’s crooked Provisional Electoral Council (CEP).

Some have questioned his presidential suitability by pointing to his vulgar antics as a konpa musician over the last two decades, where he often made demeaning comments about women and periodically dropped his trousers to bare his backside.

The real problem with Martelly, however, is not his perceived immorality, but his heinous political history and close affi liation with the reactionary “forces of darkness," as they are called in Haiti, which have snuffed out each genuine attempt Haitians have made over the past 20 years to elect a democratic government. Far from a champion of democracy, Martelly has been a cheerleader for, and perhaps even a participant in, bloody coups d'état and military rule.